Obama 2.0, Romney 0.0.

Cela fait un peu plus d'une semaine que les États-unis ont réélu Barack Obama pour un second et dernier mandat et il est maintenant temps de clore la page politique américaine sur le blog.
Nuit des élections, mardi 6 novembre 2012: La tension était sensée être à son comble, les votes se voulaient serrés puis très vite sans que tous les votes des états-clefs aient été comptabilisés, le gagnant était annoncé. Même en ayant décrypté le système de vote aux États-Unis, même après vous l'avoir expliqué : moi, pas comprendre. 1% des votes comptabilisé et un état devenait rouge ou bleu. On s'attendait à connaître le grand vainqueur dans les jours suivant les élections, pas du tout. Dès minuit et demi, la seule question que se posait était : Quand Mitt Romney va t-il faire son apparition, reconnaître sa défaite et laisser place à Barack Obama pour son discours de victoire? 
La Floride a fini de compter ses votes il y a trois jours, et concrètement ça n'intéressait personne puisque la victoire était déjà acquise. Moi qui attendait les derniers résultats pour publier ce poste, j'ai en fait attendu pour rien. Obama a gagné les grands électeurs 332 contre 206 et également le vote populaire, enfin avec une différence de seulement 3 476 775, ce qui n'est pas énorme.


Bref, le lendemain matin, on avait l'impression que rien ne s'était passé. Barack Obama a pu renouveler le bail de sa Maison Blanche, Mitt Romney est retourné à ses classeurs plein de femmes, seuls les banderoles de soutien pour Barack sont encore dans les jardins, ceux de Mitt ont disparues, les -75% sont tombés sur les souvenirs de campagne et le scandale CIA/ Petraeus a apporté aux journalistes une nouvelle occupation à plein temps. La vie américaine est rythmée par Thanksgiving, le fameux Black Friday, Noël et l'investiture de Barack en Janvier.

On brade tout! -75% sur les mugs de soutien à Mitt!
Bref, on dirait que rien ne s'est passé. Des mois de tapage médiatique, de primaires, de campagne puis la vie a repris son cours. Barack Obama garde son poste, a plus de temps pour appliqué son plan et sauvé l'Amérique tel Captain America.


Finalement, mon seul regret dans cette campagne, c'est de n'avoir pas pu me rendre à un meeting de Barack Obama comme j'ai pu me rendre à celui de Mitt Romney. 
En effet, un jour avec les élections, Mitt Romney se rendait à son dernier meeting en Virginie, sur le campus de la George Mason University à quelques minutes de chez moi. Ni une, ni deux, je m'inscris sur internet, prépares mon appareil photo, et me prépares à l'un des derniers grands évènements républicains de ces élections 2012.  

Du meeting de Mitt, j'ai retenu:
  • Il y a du monde, beaucoup de monde, tellement de monde que certains sont restés dehors.  
  • Le service de sécurité était au top du top avec un dispositif similaire à celui des aéroports avec en plus la police et les services secrets. Je n'ose même pas imaginer ce que ça donne par chez Barack. 
  • Pendant les deux heures d'attente qui ont suivi mon arrivé dans la salle et le début du meeting, j'ai très très bien compris que Mitt Romney adoooore la musique country...et Taylor Swift.
  • Je sais maintenant reconnaître tout mormon se baladant dans mon périmètre visuel.
  • Évidemment, toutes les 10 minutes on n'hésite pas à passer sur écran géant les fameux spots publicité/soutien/témoignage pour Mitt Romney. Inutile que chacun est suivi de "Booooooouh Obama" et de lourds applaudissements dès que le visage de Mitt apparaît.
  • Candidats républicains pour le Sénat, le congrès... ont tous offert un petit discours et c'était...long, passionnant.
  • Juste avant l'arrivée de Mitt, on passe bien sûr par la case prière, la case hommage au drapeau la main sur le cœur et on n'hésite pas à passer plusieurs fois par la case hommage aux vétérans (et ça pour de vrai c'est touchant). On distribue également massivement les pancartes de soutien et les drapeaux à brandir dès l'arrivée du candidat.
En résumé, je me suis sentie au centre de l'Amérique profonde et conservatrice et c'était assez oppressant de temps en temps. Mais comme tout évènement américain, on sent la ferveur, la passion, le soutien, et c'est fou à voir et à vivre. On peut être de tout bord politique, Mitt Romney est incontestablement un très bon orateur et il sait faire lever les foules. Les foules de plus de 25 ans, on précisera. Sur ce, quelques photos...


On se serait crcu à un concert de Justin Bieber pour les plus de 35 ans...

Coucou les journalistes!
Coucou le buffet!
Le groupe des Men in Black

Une bonne doudoune North Face, un Burger, un Coca : stéréotype américain, nop!
Certains ont tenté des petites vannes

Salle remplie, sauf le centre. C'est plus sympa d'être assis tout de même.
Lui, il a pas déchaîné les foules...
Par contre lui, le "Caporal", totalement!
Distribution de goodies!

Et la foule est en déliiire!
Toi, tu t'es bien fourvoyé!



Oui, les républicains n'hésitent pas à déguiser leurs enfants en éléphant. Et c'est trop chou.
Petit mot à l'extérieur pour les supporters qui n'ont pas pu rentrer et se les sont caillés...

PS: Chers lecteurs, par ce récit, je ne revendique aucune opinion politique mais simplement l'opportunité pour une jeune citoyenne française d'en découvrir un peu plus le système politique américain, l'expérience d'un vrai meeting à l'américaine.

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