Le jour où j'ai annulé ma grasse matinée du dimanche pour aller à la messe.

Depuis mon arrivée aux États-Unis, j'ai l'impression de parler religion au moins une fois par semaine... Ça m'est tombé dessus comme un boulet que je me traîne depuis. Autant vous dire qu'en France, je ne me souviens pas avoir eu une seule conversation avec un/une ami/e à ce propos. La religion c'est comme l'argent, sujet tabou, on n'en parle pas, c'est de l'ordre du privée, de l'intimité. Vous avez combien d'amis sur Facebook qui ont répondu sérieusement dans le champ "religion"? Personnellement, pas tant que ça de mon côté... Pourtant, malgré moi, le sujet tombe régulièrement sur la table. Apparemment, la culture française intrigue, surtout du côté de la religion et c'est à chaque fois une occasion parfaite d'afficher sa foi pratiquée...religieusement.
Résultat, la première fois que je me suis fait mettre sur le grille, ma réaction c'était plutôt ça:

Puis un jour, je me suis dit que mourir ignorante serait dommage tout de même. Et puisque le sujet fait totalement part de la vie du Boyfriend, ce ne serait pas si mal de s''y intéressée (et avoir par la même occasion  un parachute de secours pour les prochains Thanksgiving, pâques et noël en famille...).
J'ai donc commencé à avoir des petites conversations avec lui. Pas des conversations genre: dis moi tout et je me convertirai. Mais plutôt, quelques questions, histoire de comprendre cet engouement, cette fierté affichée pour une Église et ce besoin d'en parler, de l'afficher. En résumer: comprendre un peu mieux la culture américaine.

Puis un jour, mon copain dont les parents sont de fervents protestants m'a dit qu'il aimerait bien m'emmener à la messe...
NEVER
Jamais, au grand jamais. Je n'étais pas prête psychologiquement. Je n'étais pas prête à être un animal de foire, à être la jeune française + une proie à convertir.
Et puis, les semaines ont passées, ma curiosité a grandi, le Boyfriend était miraculeusement de congé un dimanche et j'avais besoin d'un sujet pour un nouvel article. L'occasion était parfaite, ses parents étaient sur-excités à l'idée de me faire découvrir leur paroisse et au fond de moi se mêlait un mélange de stress, de curiosité et d'impatience.

Verdict? Aucun regret et même ravie de l'expérience! A défaut d'avoir assisté à la traditionnelle et également cliché messe gospel, j'ai découvert un service protestant qui s'est avéré être simple et j'irais même jusqu'à agréable. Le sermon était bien évidemment basé sur un extrait de la bible (non, toujours pas mon livre de chevet) mais également sur des faits historiques comme la deuxième guerre mondiale ou une des découvertes d'Albert Einstein. Côté chants bibliques, la guitare, le piano et la batterie remplaçaient le traditionnel orgue et me donnaient presque envie d'oser un petit booty-shake.
Et puis, il faut le dire, plutôt qu'un animal de foire, je me suis sentie plutôt comme ça quand je marchais dans l'église:

Fière d'avoir d'avoir dépassé les clichés et d'avoir ouvert mon esprit, au moins désormais je peux dire que je quitterai ce monde un peu moins idiote !

Commentaires

  1. C'est vrai que les messes ici ont quand même l'air beaucoup moins chiantes que chez nous!!! Mais j'ai pas encore franchi le pas pour autant... Pas de boyfriend américain pour m'y inciter!

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